Evènement exceptionnel
--> Roulement de tambour...
Hier...
J'ai acheté des chaussures.
Et tu nous déranges pour ça?
Euh, oui, bon, pour ma défense, il faut savoir que chez moi, l'achat de vêtement est rare et celui de chaussures carrément exceptionnel. Il faut savoir que depuis que j'ai arrêté de grandir (au moins au niveau des pieds <-- garde l'espoir d'attendre le mètre 68), il y a bien quatre ans, je n'avais acheté que six paires de chaussures (oui, ça fait encore beaucoup, mais comparé aux femmes adultes de la famille, c'est très peu) (évidemment sans compter les sandales, parce qu'au bout d'un été elles sont en miettes, et les baskets, parce que si ça ne tenait qu'à moi, je n'achèterai pas de chaussures aussi laides).
L'achat de chaussures découle souvent, chez moi, d'un coup de foudre, qui se suit d'un "mamaaaaaaaaaaaaaaan, t'as vu ces chaussures?" (deux paires sur les six). S'en suit une négociation entre mon père, souvent prêt à faire des largesses, et ma mère relativement radine (à peu près autant que moi, c'est dire). Mais en général, comme c'est papa qui ramène les sous et que je réclame rarement ce genre de choses... Je rentre à la maison avec les chaussures de mes rêves.
Pour les quatre autres paires, cela s'est révélé plus compliqué. Dans ces cas-là, il me fallait une paire de pompes. Ou parce que j'en avait besoin (une paire de grosses chaussures pour l'hiver, une paire de tennis pour l'été), ou parce qu'il me les FALLAIT (il me FALLAIT une paire de bottines, il me FALLAIT une paire de chaussures à talon).
Dans ces cas-là, c'est une véritable expédition, qui se solde par un voyage dans chacun des huit magasins de chaussures de mon centre-ville (et encore, je crois que j'en oublie). Je renâcle à cause du prix de certaines, ce qui donne des scènes comme:
"Hum... Sympa celle-là... Jolies, pas trop de talon... AAAAARRRRGH! Bon, je crois que je ne les aime plus."
Enfin. Après plus d'une heure, nous sommes finalement tombées, ma mère et moi, sur une paire qui me plaisait...
En fait, ça me tord toujours un peu le ventre quand j'achète des chaussures. Car je n'ose pas les sortir, enfin certaines. Je n'ose plus sortir mes chaussures rouges depuis que je les aie abimées sur les pavés de Versailles. Je n'ose pas sortir mes chaussures à talon, de peur de paraître trop habillée pour le lycée -et donc ridicule. Je vous passe sur mes autres raisons.
C'est pourquoi je laisse avec regret une partie de mes sept paires de chaussures dormir dans mon placard.
Ce me fait de la peine. C'est comme mes chocolats qui pourrissent dans mes tiroirs
Heureusement que ça ne pourrit pas, les chaussures... Elles serviront plus tard.
Ecrit par Madig, le Samedi 15 Avril 2006, 14:00 dans la rubrique "Chaque jour qui passe".